#hungergames

Cher A.

j’ai reçu un message de toi aujourd’hui. Quelques mots seulement, tu disais que ce sera avec plaisir de se revoir. Si on survit…tu dis. Tu m’as joins un peinture de toi celle ou ton point protège ton corps et devant tu as posé ton arc et tes flèches. Double protection de ton corps sur cette mise en scène à la lumière tamisée. La première image que tu m’envoies depuis quatre ans bientôt. J’avais pensé à toi peu avant. La connexion est toujours bonne malgré toute la pollution d’information, d’ondes 4G et compagnie et mon cerveau d’hypersensible en surchauffe. La réception est meilleure ces jours-ci par le fait d’être coincé chez soi. L’esprit plus posé. Je ressens quand on communique avec moi même si ce n’est pas via les moyens traditionnels. Il suffit d’une pensée. Elle est énergie et je la reçois. Oui, on survivra. Tu es en possession de mon bracelet “Everything I need is inside me”, c’est un prêt non préparé mais c’est bien ainsi. Je pense souvent à cette phrase depuis que je l’ai oublié chez toi il y a deux mois. Encore plus depuis une semaine alors que le monde à changé, tout se passe que dans mon appartement. Yes, everything is inside me and everything is coming out. Malgré ou avec le confinement. Je me suis de bonne compagnie dans les bons et moins bon moments. L’autodérision est ma compagne. Une proximité avec moi même que je connais depuis le Fjord se réinstalle, cette fois-ci différente car le contact avec l’autre est mis à distance du moins le contact physique. Tous les mouvements hors de moi comme le vent qui souffle par la fenêtre, le pot de fleur agité par le vent, la vibration d’une porte en dessous de chez moi je la ressens plus qu’avant, m’en réjouis même - alors qu’il y a une semaine ces bruits auraient pu m’agacer. En une semaine. Nous avons changé. Déjà. On caresse les nuages. Et je suis contente qu’on ait dansé la dernière fois, après quatre ans.